jeudi 16 août 2012

Noir


Noir.

Stéphanie, une collègue de travail, me donne ce mot, à ma demande, pour le thème ce billet. « Parce que tu portes  toujours du noir », qu’elle ajoute avec son sourire charmant. Merci  Stéphanie.

C’était il y a un mois.

J’ai bloqué.

Ce mot est lourd de sens et dichotomique.

Selon la culture d’une personne, il peut aussi bien signifier  la vie que la mort, le début que la fin ou  le bien comme le mal. Il peut se décliner un une myriade de ton, au propre comme au figuré.  On le revêt pour se marier en Orient et il nous habille lors des enterrements en Occident.  Il nous protège du soleil dans le désert et  du froid dans la toundra. Il nous révèle le jour et nous camoufle la nuit.  Il nous distingue de la masse à la campagne et nous afflige de son anonymat  à la ville. Il signifie la dignité en Méditerranée et la rébellion en Amérique.

Serait-il tout et son contraire ?

Contrairement au vert pour Colette, le noir me sied terriblement bien. Maman ne voulait pas que je porte du noir. Jamais comprit pourquoi. Pauvre Maman. Un interdit que j’ai soufflé le lendemain de mes 18ans. Mon premier amour fut un Ivoirien très gentil, un autre interdit bravé. Pauvre Maman, elle a failli faire une crise cardiaque au volant de sa voiture lorsqu’elle nous a vu main dans la main sur le trottoir. Elle aura gagné son ciel avec moi.

J’aime les roman noirs parce qu’ils finissent rarement bien.  L’humour noir me comble, il faut maitriser le sens du rythme et du sarcasme camouflé.  Les idées noires ? Non, Elles m’ont accompagné trop longtemps, j’en ai fini avec elles.  Étrangement les toiles que j’ai osé peindre étaient très claires, presque pastelles et délavées. Étrange, n'est-ce pas ? Tiens ! Ça me donne envie de faire une liste, une liste noire ? Oui, je sais pas très subtil. Désolée.

Bon. 

Liste de chose inusitées à faire avec du (N)oir :
  • Glaçage à gâteau (qui goute bon et qui tache pas) ;
  • De la neige (la gadoue du mois de mars, ça compte pas) ;
  • Du lait (oui, je sais, les vrais de vrais goth-de- la- mort- qui- tue-arrrrrg le teignent avec de l'encre de sèche, mais c'est toxique à la longue) ;
  • Des confettis (pourquoi c'est tout le temps d'une couleur full fille, les confettis ?);
  • Une marraine fée (encore quelque chose qui est toujours pastel) ;
  • Des pissenlits (plus écologique, ça parait moins contre le vert foncé de la pelouse).
Des suggestions ? 


jeudi 26 juillet 2012

J'avoue mon crime.

Je vais aujourd'hui vous décevoir, très chers lecteurs, car malgré tous mes bons sentiments, mon humanisme, ma bonté intrinsèque, mon talent à être un humain nocturne un tant soit peu potable, je me dois à cet instant vous avouer l’inavouable. Je sais, je sais, préparez vous, assoyez-vous et allez coucher les petits. Voici venir le moment ou je vous informe de mon crime horrible.


Je hais Tweety.


Je hais Tweety et Road Runner. Je hais Hello Kitty, d'ailleurs qu'est ce qu'il fait dans la vie Hello Kitty ? C'est une marque de commerce parce que c'est une marque de commerce ? Je hais les victimes potentiellement comestibles des dessins animés.


Je hais les proies naturelles qui s'en tirent avec une grimace. Grosminet et Will E. Coyote, ils veulent juste manger. Ils ont faim. Ils ont besoin de nourriture pour vivre. Ce sont des prédateurs nés. Par la grâce de Dieu,  nourrissez-les ou laissez-les trouver leur repas !


Ils font preuve d'ingéniosité, d'instinct de survit, d'opiniâtreté à la limite de l'idiotie, et on se bidonne de les voir partir le ventre vide à la fin de l'épisode. Seriez-vous depuis l'enfance du côté des bullies ? Étiez-vous un de ces horribles gamins en manque d'attention qui arrachait les pattes des araignées ou les ailes des mouches ? Questionnez-vous profondément. Très profondément.


Et allez vous confesser !


L'araignée consomme son poids en mouche quotidiennement. Laissez-la faire son travail et allez plutôt lire un livre ou faire du sport. Ça fera de vous un psychopathe en moins à soigner dans 20 ans par un système de santé inadéquat.


Je hais aussi les personnages qui ne se défendent pas et qui laissent les gros méchants les attraper pour s'en plaindre ensuite que le monde est trop injuste, vraiment trop injuste. Ah oui ! Je hais aussi Colargol qui chante en fa en sol. Un coup de pied là ou ça fait mal, est-ce trop difficile à donner ? Dans le pire des cas, il va aussi en punition avec trois pages de dictionnaire à copier, mais au moins il se sera défendu ! Get the point ?


Je hais Tweety.





jeudi 12 juillet 2012

Le Risque


Je tape « risque » dans Google et j’attends. 

Ciboulôt ! Que de choses à partager… Encore !

http://fr.wikipedia.org/wiki/Risque -  Ici vous aurez besoin d’une grande quantité de thé et de temps pour parcourir la notion de risque chez Wiki :
« Le risque est une notion difficile à cerner mais de façon générale, on peut dire que c'est une contingence indésirable, appréhendée, relativement anodine et peu probable. »
« Hasard, aléa, danger, péril, chance, inconvénient, menace, fortune, risques et périls, prendre des risques, miser, jouer, s'aventurer, se hasarder, insécurité, oser, tenter, armer, alerter, responsabilité, goût du risque. »
« En politique québécoise, le beau risque est l'idée-clé du gouvernement Lévesque faisant suite à la défaite référendaire de 1980 et au rapatriement de la constitution canadienne, sans l'accord du Québec, par le gouvernement de Pierre Elliott Trudeau. »

http://risques.gouv.fr/ - Politique française version couteau entre les dents
« Identifiez les risques près de chez vous ! »

http://www.youtube.com/watch?v=0E8zM2AXrIU – Un acte risqué
« Comment avoir 18 à sa dissertation de philosophie ? C'est simple : en répondant "Le risque c'est ça" à la question "Qu'est-ce que le risque ?"
Cet extrait du film "Le pion" de Christian Gion (1978), avec Henri Guybet dans le rôle principal, est à l'origine d'une des légendes urbaines les plus tenaces. Plus de 30 ans que les élèves des classes terminales fantasment dessus ;). »

Je bloque. Ironique ? Ben oui, je bloque. Comment parler du risque sans frivolités ni cascades et sans endormir un lecteur ? Je pourrais parler d’une foule de concepts et de lieux communs, mais je n’y arrive pas. Les Zôtres en ont déjà parlé de long en large et les tablettes des librairies sont remplies de bouquins de self-help et de pseudo-psycho-pop pour se remonter l’estime et risquer. 

Bon. 

Je me risque.

Qui ne risque rien n’a rien et si t’as rien à perdre : saute ! Jusqu’ici ça va bien, mais je crains plus pour  l’atterrissage. Le risque calculé me fait rire. Le Beau Risque de René Levesque part en vadrouille avec ce que les Charest et Harper en font ces temps-ci. Et que dire du fameux « Le Risque C’Est Ça ! ». 

On peut facilement passer du risque au fantasme. J’ai une pléthore de fantasmes plus facétieux les uns que les autres, comme par exemple :

-     Passer en bottes sur le capot d’une voiture qui me bloque le passage piéton « Pardon, Monsieur !». 
-          Ouvrir la portière et passer les clous PAR la voiture « Pardon Madame ! »  .
-          Verser du gros rouge qui tache dans l’eau du bénitier.
-          Me poser un nez de clown et entarter un client désagréable.
-          Taguer aux balles de peinture AirGun les voitures des salauds qui ne respectent pas les piétons.
-          Poser une fausse pierre tombale décorée d’un smiley Have a nice day ou pire Criss de cave 1990–2012 gravé à l’entrée d’un cimetière.
-          Faire le tour d‘un centre d’achat avec une bande de joyeux drilles en costume d’époque comme si nous arrivions tous du XIXème siècle.
Les réaliser relève de l’inconscience criminelle dans plusieurs cas et les autres,  plus humoristiques,  seront probablement mis en œuvre sous peu. Prendrai-je le risque ? Oserai-je ? Dans le pire des cas, il me faut seulement un AirGun et une tarte à la crème de banane et chantilly.

mercredi 11 juillet 2012

Pauvre Maman.


Je tape « goth* » dans un moteur de recherche et j’attends. 

Bing !
 
Woupelaille ! Que de choses à partager !

« Les Goths (prononciation : [go]1) sont un peuple germanique dont les deux branches, les Ostrogoths et les Wisigoths, engagées à maintes reprises dans des guerres contre Rome pendant la période des grandes invasions de la fin de l'Antiquité, constituent au Ve siècle, leurs propres royaumes avant de s'effondrer, respectivement en 553 et 711. »
« Le mouvement gothique est apparu entre la fin des années 1970 et le début des années 1980 au Royaume-Uni, après les mouvements musicaux punk et post-punk.
Il s'est en partie inspiré du cinéma expressionniste allemand, du fantastique et du roman gothique. Le mouvement et son esthétique se sont propagés sous des formes diverses en Europe et aux États Unis. Il se caractérise visuellement par un important souci d'esthétisation et de théâtralisation, avec un attrait marqué pour les éléments sombres et parfois provocants. Il existe ainsi un code vestimentaire, la mode gothique essentiellement basée sur le noir et les couleurs sombres.  »
« Amon Léopold Göth (ou Goeth), né le 11 décembre 1908 à Vienne et mort par pendaison le 13 septembre 1946 (à 37 ans) à Cracovie, était un Hauptsturmführer SS et le commandant du camp de concentration de Piastów près de Cracovie. Il était surnommé « le boucher d'Hitler ». »
http://devenir-gothique.skyrock.com/ (manuel pour débutants) :
« Le mouvement gothique est un mouvement musical et culturel "sombre", né à la fin des années 70 en Angleterre et en Allemagne, sur les ruines du mouvement punk. Comme chacun (ou presque) le sait, on ne "devient" pas gothique du jour au lendemain. On ne "naît" pas gothique non plus: C'est une évolution. Les gens qui font partie de ce mouvement ont une sensibilité particulière,
une façon différente de voir les choses, une attirance pour l'étrange. »

Et où je me trouve là dedans ? 

Décidément pas du côté du boucher de la WWII. Quelle horreur ! J’aime le macabre qui prévaut à la Nouvelle-Orléans, pas les massacres de pauvres innocents sans défenses. 

Mes ancêtres orientaux ont quitté le vieux continent lors de la dernière ère glacière et les peuples Wisigoths et autres Ostrogoths n’existaient pas encore. 

Je n’ai pas besoin d’un manuel à l’usage des bébés goths. J’ai passé ce stade.

Il reste le mouvement contemporain composé de joyeux personnages bizarroïdes habillés de sombre avec un fort penchant pour l’ironie et le macabre. 

Pauvre Maman Adop’. C’est de sa faute et elle ne le sait pas.  Elle se désespère de me voir grandir et prendre l’apparence d’une personne normale. J’ai 40 ans. Elle est patiente, Maman. 

Je vous explique. 

Maman Adop’ est une beauté dynamique ultra catholique qui vit dans le passé. Fameux bagage culturel pour élever une fillette au caractère artistique, indomptable, décidé et explosif.  Je vous laisse imaginer les batailles épiques pour un tout ou un rien durant 18 ans. Pauvre Maman.

Maman et moi avons fait du camping avec ses amies plusieurs étés durant mon adolescence. Les amies de Maman sont, je vous laisse deviner… ultra catholiques ! Alors abonnement aux visites de vieilles églises catholiques et de leurs cimetières et de sites historiques patrimoniaux où que nous campions. Nous avons beaucoup campé à la grandeur du Canada.

Comment voulait-elle arriver à faire de moi la parfaite petite épouse catho et soumise à Dieu pour le mari qu’elle me choisirait en me faisant visiter des cimetières, des catacombes et des églises anciennes pendant 5 ans lors de mon adolescence ? Hell-oooooo ooooo? Y’a quelqu’un?

Pauvre Maman.

lundi 9 juillet 2012

Full Préjugés !

" On sait bien vous, les métaleux, vous prenez tous la drogue. "
" On sait bien vous,  les Gothiques, vous fumez tous du pot. "
" On sait bien vous, les Zindiens, dans le calumet de la paix, vous mettez de la drogue. "

Hem ! Hem !

Petit récapitulatif (avant de tuer quelqu'un) :

1- J'écoute du métal lourd et obscur à fond la caisse (avec des écouteurs) et je vomis sur la drogue.
2- Mon style d'habillement et de philosophie s'apparente à ce que des citoyens lambda qualifieraient de "gothique" et je déteste la drogue.
3- Je suis autochtone, mon père est Mi'qmaq et ma mère est Métis, et je ne prend pas de drogue.

Ça vous va, ça ?

En fait je n'aurais jamais pu être une "bonne" droguée. Sur l'alcool, je deviens hyper sociable et cool avec 2 verre et si j'en prend trop, c'est à dire à partir de 3 verres, je tombe endormie. La marijuana me donne les hauts-le-cœur suite à 2 bouffées et seulement l'odeur de sa fumée me donne la nausée. Je m'en tiendrai au seul "trip d'acide" de ma vie : il fut formidable et il demeurera un souvenir agréable pour mes vieux jours. Une fois sur le chimique, c'est assez. J'endure la douleur au point d'en pleurer pour ne pas devenir dépendante des médicaments à base opiacés sous prescription. Les injections me terrifient. Seul mon goût d'aider mon prochain me force à me traîner au centre de don de sang Globule de Laurier tous les 56 jours.

Pourquoi ?

Je suis une ancienne TS en milieu para-carcéral et communautaire et j'ai vu ce que la dépendance à la drogue et l'alcool peut faire à une personne. Je suis une ancienne fille de party et j'ai vu comment ces maudites substances détruisent la vie des gens à petit feu. Je suis une ancienne jeune fille de 15 ans qui n'a pas réussi à réanimer son meilleur ami mort d'une OD. Je suis quelqu'un qui aime garder les deux pieds bien campés sur terre.

Et parce qu'il est bien pratique d'avoir sous la main quelqu'un qui peut appeler le taxi et donner la bonne adresse au chauffeur ...



lundi 18 juin 2012

Toutes mes excuses... Not !


Bonjour mes amours, 

On s’est ennuyé ? 

On se morfondait à l’idée que votre blogueuse préférée s’était fait la malle ? 

Ou alors, comme ça m’inclus ici aussi, vous vous en foutiez comme de votre première chemise ?
Vous avez bien fait. La vie est trop courte pour se morfondre sur un blogue.

Je ne vous raconte pas les deux dernières années, ça ferait roman noir. On repart à neuf avec le retour à la normale moins un. Ou plein de plus, je sais plus. Mais il en manque un en tout si mes calculs sont bons. Ceux qui savent, savent et comprennent. Les autres, devinez.

Les choses reviennent à la normale avec plein de plus, disais-je. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort comme disait l’autre et je suis effectivement plus forte, plus confiante et encore plus campée sur mes idées.

Vive la quarantaine et l’assurance qu’elle m’apporte. Maintenant, « Non! » est une phrase complète qui n’a pas à se justifier outre mesures. « Non! » se suffit à lui-même. Je sais un peu plus ce que je veux et encore plus ce que je ne veux plus. Un classique.

Mari Chéri s’étonne d’une épouse nouvelle qui ne cède plus au premier regard humide de chaton qui fait pitié et qui donne son opinion sans la chorégraphie compliquée de promenade nu pieds sur des coquilles d’œufs. Fini de céder à  la manipulation pour acheter la paix. « Ça, ça ne marche pas avec toi ? Tant pis pour toi parce que moi, ça, ça va ! ». Et il aime ça !

Suite plus tard, parce que je ne sais pas par où commencer. J’ai enfin plein de choses à dire !