lundi 25 mai 2009

De l'art de se planter royalement à essayer de devenir adulte.

Je me marie dans deux mois et demi.

Et je meurs de trouille.

Laissez-moi préciser cette pensée. J'adore mon fiancé plus que tout au monde (et encore plus le magnifique petit dont il est le fantastique *PAPA(!)*) pour lequel je me jetterais volontiers dans un bûcher en flamme, si éventuellement ça devait lui être utile. Même chose pour Mini-Lui.

Je suis profondément en amour avec ma famille enrichie et reconstituée. Cette mini tribu est formée, en plus de moi, de deux joyeux troubles-fêtes qui m'empêchent de dormir tard le samedi matin, qui me donnent plus de travail dans la maison, qui s'obstinent pour des sottises, qui n'écoutent pas la même musique mais qui veulent la faire jouer en même temps, et qui ne veulent pas se reposer au même moment. Vous ais-je mentionné que Lui est camionneur, donc nous ne nous voyons au maximum que deux jours entiers par semaine. La vie amoureuse se veut précédée d'une cour assidue et intensive, surtout par Lui. Moi j'ai pas le temps, j'ai trop de vaisselle.

Le sofa ne semble pas avoir la dimension réglementaires pour une famille de trois indépendants de caractère, qui ont chacun un horaire de sieste à respecter. Sur le babillard, il y a un schéma de sieste. J'exagère à peine. Il nous faut néanmoins raffiner notre talent d'argumentation pour s'étendre les jambes sur cet immonde sofa brun quelconque en velours élimé pour roupiller un peu. Assis, il y a de la place pour 5, mais un de nous trois fait 1m81 et il ronfle.

Le 4 pièces n'est pas assez vaste pour colmater les fuites de jazz, de heavy metal et de rock classique. Avez-vous déjà écouté du jazmétrock. Cacophonique à souhait. Un orchestre de sourds-muets sans implants cochléaires ne sauraient faire plus dissonant. Seules mes amies issues de famille nombreuse entrent chez-nous en souriant.

Le samedi soir se résume souvent à un visionnement de dvd familial. Ce qui me va très bien, parce que je peux enfin me reposer un peu et me mettre le cerveau au repos dans un verre d'eau sur une table d'appoint. Paradoxalement, le damné sofa brun de 2m5 de long nous permet ce soir-là de nous lover l'un sur les deux autres, dans l'ordre et le désordre, comme une bande de chats. Les ronflements de Lui nous indiquerons que le générique d'ouverture est terminé.

Le jour, il faut gérer le trafic de fillettes du pâté de maison qui veulent s'accaparer mini-Lui. Oui, mini-Lui a hérité du charme fou de Lui. Heureusement pour lui ce charisme lui réussi, mais la porte arrière a parfois été utile pour éviter les drames de jeunes coeurs brisés avec la complicité de l'autre fillette. Il y a l'Autre Femme, ça bien dû commencer par l'Autre Fillette.

Dois-je en rajouter?

Ce qu'il y a d'encore plus fou dans cette fantastique et bordélique situation familiale, le dimanche soir, quand tout le monde est parti, ça ne prend pas 10 minutes que j'espère déjà que le vendredi soir suivant se présente le bout du calendrier.

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