Je me marie dans deux mois et demi.
Et je meurs de trouille.
Laissez-moi préciser cette pensée. J'adore mon fiancé plus que tout au monde (et encore plus le magnifique petit dont il est le fantastique *PAPA(!)*) pour lequel je me jetterais volontiers dans un bûcher en flamme, si éventuellement ça devait lui être utile. Même chose pour Mini-Lui.
Je suis profondément en amour avec ma famille enrichie et reconstituée. Cette mini tribu est formée, en plus de moi, de deux joyeux troubles-fêtes qui m'empêchent de dormir tard le samedi matin, qui me donnent plus de travail dans la maison, qui s'obstinent pour des sottises, qui n'écoutent pas la même musique mais qui veulent la faire jouer en même temps, et qui ne veulent pas se reposer au même moment. Vous ais-je mentionné que Lui est camionneur, donc nous ne nous voyons au maximum que deux jours entiers par semaine. La vie amoureuse se veut précédée d'une cour assidue et intensive, surtout par Lui. Moi j'ai pas le temps, j'ai trop de vaisselle.
Le sofa ne semble pas avoir la dimension réglementaires pour une famille de trois indépendants de caractère, qui ont chacun un horaire de sieste à respecter. Sur le babillard, il y a un schéma de sieste. J'exagère à peine. Il nous faut néanmoins raffiner notre talent d'argumentation pour s'étendre les jambes sur cet immonde sofa brun quelconque en velours élimé pour roupiller un peu. Assis, il y a de la place pour 5, mais un de nous trois fait 1m81 et il ronfle.
Le 4 pièces n'est pas assez vaste pour colmater les fuites de jazz, de heavy metal et de rock classique. Avez-vous déjà écouté du jazmétrock. Cacophonique à souhait. Un orchestre de sourds-muets sans implants cochléaires ne sauraient faire plus dissonant. Seules mes amies issues de famille nombreuse entrent chez-nous en souriant.
Le samedi soir se résume souvent à un visionnement de dvd familial. Ce qui me va très bien, parce que je peux enfin me reposer un peu et me mettre le cerveau au repos dans un verre d'eau sur une table d'appoint. Paradoxalement, le damné sofa brun de 2m5 de long nous permet ce soir-là de nous lover l'un sur les deux autres, dans l'ordre et le désordre, comme une bande de chats. Les ronflements de Lui nous indiquerons que le générique d'ouverture est terminé.
Le jour, il faut gérer le trafic de fillettes du pâté de maison qui veulent s'accaparer mini-Lui. Oui, mini-Lui a hérité du charme fou de Lui. Heureusement pour lui ce charisme lui réussi, mais la porte arrière a parfois été utile pour éviter les drames de jeunes coeurs brisés avec la complicité de l'autre fillette. Il y a l'Autre Femme, ça bien dû commencer par l'Autre Fillette.
Dois-je en rajouter?
Ce qu'il y a d'encore plus fou dans cette fantastique et bordélique situation familiale, le dimanche soir, quand tout le monde est parti, ça ne prend pas 10 minutes que j'espère déjà que le vendredi soir suivant se présente le bout du calendrier.
lundi 25 mai 2009
lundi 18 mai 2009
Page Blanche, je te hais.
Que pourrais-je écrire d'intéressant aujourd'hui?
Je discute à l'instant même sur MSN avec une copine et nous ne savons sur quel sujet nous pourrions bien écrire et écrire bien. Je l'ai tellement ennuyée qu'elle m'a quitté pour un film avec son amoureux. Je suis seule.
Je parcoure les blogues auxquels je me suis abonnée. Tous sont magistralement composés. Sauf quelques fausses notes, c'est parfait. Je suis jalouse.
À Québec, le printemps se montre timidement le bout du nez. Il n'est pas encore tout a fait convaincu par les théories du concept de réchauffement climatique et il proteste par une bonne gelés en bonne et due forme. Je le hais.
Mon genoux droit ist kapput machen. Liste d'attente de 4 ans en chirurgie. Tout ça pour avoir fait du sport et de la compétition toute ma vie. Je marche avec une jolie canne mauve et fleurie. Ça me procure un seul avantage: être à peu près certaine que je serai assise le matin dans le bus en revenant du travail. Je me méprise pour cette fragile constitution genouillère.
Le café corsé alto du presse café de la rue Laurier est bien bon. Je suis contente.
Bon enfin du positif!
Je discute à l'instant même sur MSN avec une copine et nous ne savons sur quel sujet nous pourrions bien écrire et écrire bien. Je l'ai tellement ennuyée qu'elle m'a quitté pour un film avec son amoureux. Je suis seule.
Je parcoure les blogues auxquels je me suis abonnée. Tous sont magistralement composés. Sauf quelques fausses notes, c'est parfait. Je suis jalouse.
À Québec, le printemps se montre timidement le bout du nez. Il n'est pas encore tout a fait convaincu par les théories du concept de réchauffement climatique et il proteste par une bonne gelés en bonne et due forme. Je le hais.
Mon genoux droit ist kapput machen. Liste d'attente de 4 ans en chirurgie. Tout ça pour avoir fait du sport et de la compétition toute ma vie. Je marche avec une jolie canne mauve et fleurie. Ça me procure un seul avantage: être à peu près certaine que je serai assise le matin dans le bus en revenant du travail. Je me méprise pour cette fragile constitution genouillère.
Le café corsé alto du presse café de la rue Laurier est bien bon. Je suis contente.
Bon enfin du positif!
lundi 11 mai 2009
Comment tout gâcher
Voici quelques règles de base pour tout gâcher en n'importe quelle occasion.
Respirez profondément et profitez de cette intermède pour vous verser une bonne tasse de thé vert japonais biologique et équitable.
1. Dites toujours ce qui vous passe par la tête, qu'importe le propos ou la situation.
2. Revisez dans *votre intérieur* une réponse à votre interlocuteur avant qu'il n'ait terminé de parler. Laissez votre regard dans le vide pendant ce moment.
3. N'écoutez pas.
4. Ne laissez aucun temps mort entre les interventions. À la limite béguaillez la dernière syllabe de chaque mot pour être certain de ne pas laisser le micro à l'autre, c'est très en vogue à Montréal.
5. Laissez entendre par votre attitude ou votre discours que vous avez un doute sur la véracité des dires de votre partenaire de conversation. Ex. : le sourcil levé et le sourire en coin.
6. Alors que la personne en détresse se confie a vous, racontez vos propres difficultés. Plus c'est superficiel, plus ça marche.
7. Sautez une *fuse* dans un endroit public.
8. Bref ne faites preuve d'aucune empathie, d'écoute ou d'amour. Plus votre attitude sera vulgaire et suffisante, mieux ça fontionne.
Loupe l'ail. On se sent visé? Ou pense-t-on que le chapeau me fait à merveille? Trois petits points...
Respirez profondément et profitez de cette intermède pour vous verser une bonne tasse de thé vert japonais biologique et équitable.
1. Dites toujours ce qui vous passe par la tête, qu'importe le propos ou la situation.
2. Revisez dans *votre intérieur* une réponse à votre interlocuteur avant qu'il n'ait terminé de parler. Laissez votre regard dans le vide pendant ce moment.
3. N'écoutez pas.
4. Ne laissez aucun temps mort entre les interventions. À la limite béguaillez la dernière syllabe de chaque mot pour être certain de ne pas laisser le micro à l'autre, c'est très en vogue à Montréal.
5. Laissez entendre par votre attitude ou votre discours que vous avez un doute sur la véracité des dires de votre partenaire de conversation. Ex. : le sourcil levé et le sourire en coin.
6. Alors que la personne en détresse se confie a vous, racontez vos propres difficultés. Plus c'est superficiel, plus ça marche.
7. Sautez une *fuse* dans un endroit public.
8. Bref ne faites preuve d'aucune empathie, d'écoute ou d'amour. Plus votre attitude sera vulgaire et suffisante, mieux ça fontionne.
Loupe l'ail. On se sent visé? Ou pense-t-on que le chapeau me fait à merveille? Trois petits points...
jeudi 7 mai 2009
Le Premier Billet
Un ange passa, la formule est connue et archi utilisée. L'Ange a passé, repassé et quelque fois repassée à la vapeur ou passée tout droit sans réclamer 200$.
10 ans déjà depuis la fermeture de mon Journal d'Exilée.
http://e.phemerides.free.fr/vagabond/JE.220798.html
J'ai l'impression d'avoir vécu 10 vies bien remplies depuis. Je n'ai pas hérité de trop de ride, peut-être une petite ligne de plus au coin de l'oeil. Mais je ne vous parlerai pas des cheveux blanc. Vive la couleur en boîte!
L'Homme est toujours en vie et bien portant (Minou Premier, roi de l'Univers aussi), Le Prince Charmeur est oublié. Les deux travaillent maintenant au même endroit, heureusement à 300km de chez-moi.
Bien d'autre personnages sont vite passés tout droit au recyclage.
Dieu merci. Il reste, et resteront pour longtemps je l'espère, Lui et mini-Lui.
En dix ans, que s'est-il passé? Les kilos se sont enroulés sur les os. Les illusions et les espérances irréalistes se sont évanouies. La naïveté montre le bout de son nez de temps en temps, question de ne pas vieillir trop vite. Ce que j'ai préféré vivre depuis 10 ans : acceuillir deux magnifiques êtres humains dans ma bulle autrefois placardée et verrouillée à double tour.
À plus.
P.S. : C'est vraiment formidable de ne pas être obligée de tout programmer à la main et de profiter d'un programme qui marche tout seul. Ceux qui y étaient il y a 10 ans et plus savent de quoi je parle.
10 ans déjà depuis la fermeture de mon Journal d'Exilée.
http://e.phemerides.free.fr/vagabond/JE.220798.html
J'ai l'impression d'avoir vécu 10 vies bien remplies depuis. Je n'ai pas hérité de trop de ride, peut-être une petite ligne de plus au coin de l'oeil. Mais je ne vous parlerai pas des cheveux blanc. Vive la couleur en boîte!
L'Homme est toujours en vie et bien portant (Minou Premier, roi de l'Univers aussi), Le Prince Charmeur est oublié. Les deux travaillent maintenant au même endroit, heureusement à 300km de chez-moi.
Bien d'autre personnages sont vite passés tout droit au recyclage.
Dieu merci. Il reste, et resteront pour longtemps je l'espère, Lui et mini-Lui.
En dix ans, que s'est-il passé? Les kilos se sont enroulés sur les os. Les illusions et les espérances irréalistes se sont évanouies. La naïveté montre le bout de son nez de temps en temps, question de ne pas vieillir trop vite. Ce que j'ai préféré vivre depuis 10 ans : acceuillir deux magnifiques êtres humains dans ma bulle autrefois placardée et verrouillée à double tour.
À plus.
P.S. : C'est vraiment formidable de ne pas être obligée de tout programmer à la main et de profiter d'un programme qui marche tout seul. Ceux qui y étaient il y a 10 ans et plus savent de quoi je parle.
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